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100% de bio dans les écoles, ça y est !

Après avoir réussi à instaurer 100% de denrées biologiques ou locales dans les cantines, les services de la Métropole Toulousaine s’attaquent aux EPHAD et aux hôpitaux. C’est une collaboration entre les syndicats agricoles, le Marché d’Intérêt National et la collectivité qui a permis ce progrès. Après une refonte totale de la production et la distribution de repas par les services municipaux, les petits toulousains bénéficient désormais de repas bio ou locaux à chaque déjeuner. Deux questions à Jacques Bomarri, conseiller municipal en charge de l’alimentation.

Pensiez-vous réussir ce défi ?
Nous en avons tous douté mais nous ne pouvions pas continuer à inciter les toulousains à manger bio et local en donnant à leurs enfant des aliments pleins de pesticides et d’engrais chimiques. Cela a demandé au service des marchés publics et à la cuisine centrale un travail considérable et un changement total de culture pour servir 27 000 repas par jour. Nous n’avons pas relevé ce défi seuls, les départements de l’Ariège, de l’Aveyron, du Lot, le Tarn et le Gers nous ont suivi mais notre approvisionnement reste fragile. Nous sommes toujours en contrat avec des groupes industriels pour faire face à un éventuel défaut d’approvisionnement en cas de sécheresse ou d’intempérie mais en 2 ans, cela ne s’est jamais produit.

Avez-vous augmenté les dépenses de la collectivité, le bio coûte plus cher ?
Moins que de soigner des cancers. Les aides européennes et de l’Etat ont permis de faire face au surcoût de cet approvisionnement les 2 premières années mais nous espérons ne plus faire appel à ces aides dans 5 à 6 ans, lorsque nos modèles et nos circuits seront stables.

2 chercheurs nous suivent dans cette démarche : l’un cartographie la provenance des denrées et compare les prix. Le second, agronome, étudie les rendements, la qualité nutritive des aliments et anticipe les productions pour aider les cuisines centrales à préparer leurs stocks et leurs menus. A ce stade, il nous reste des progrès à faire pour optimiser les transports et la conservation des aliments mais la Régie Agricole de Candie et l’INRA travaillent sur ces sujets.

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Et maintenant, les crèches ?

Tempête sur les berceaux : la mairie est en négociation avec des acteurs privés pour envisager l’ouverture de crèches dans certains quartiers de Toulouse.

Face à la fécondité des Toulousains et au manque d’équipements pour accueillir ses plus jeunes citoyens, la Métropole a décidé de faire appel au privé. En effet, quel parent n’a pas attendu avec inquiétude la commission d’attribution des places en crèche, craignant de devoir trouver un dispositif de garde par ses propres moyens au risque de devoir en changer plusieurs fois dans l’année ?

La Ville pourrait donc louer à des tarifs avantageux, subventionner ou réquisitionner des bâtiments sous occupés, public ou privés, pour permettre à des entrepreneurs d’ouvrir des crèches privées dont le tarif ne sera pas fixé par la collectivité.

Ne souhaitant pas augmenter les impôts, la collectivité décide donc de transférer au privé l’investissement dans des structures de garde des petits toulousains. Crèches de riches, crèches lowcost ou crèches bio, les services en charge de la petite enfance devront veiller à l’équité entre les quartiers mais cette nouvelle semble rassurer les futurs parents dans la crainte d’abandonner leur ordinateur au profit des couches et des bavoirs.